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Notions de dramaturgie

 

Les 3 règles d'or

Rentrons dans le vif du sujet. Avant de commencer il faut tout d’abord avoir une idée, une histoire à raconter. Ayez bien à l’esprit que les règles et notions suivantes ne servent qu’à structurer l’histoire, et non pas à la rendre intéressante.

Voyons tout d’abord quelques règles d’or du langage cinématographique :

 

Règle numéro 1 : faire marcher son intrigue sur un seul fil conducteur bien défini, et ne pas en changer en cours de route ! Ceci peut parraître                                      évident mais ce n'est pas toujours le cas : dans un film il y a bien souvent des intrigues secondaires, mais l'intrigue principale                                  doit toujours bien se démarquer.

 

Règle numéro 2 : Au cinéma, tout ce qui est montré à l’écran est montré pour une raison bien précise, et sert à faire avancer l’histoire                             (sauf si on s’appelle Hitchcock). Il faut toujours avoir en tête : « si un plan ou une scène n’est pas absolument                                       nécessaire au film, alors il faut le/la supprimer ». Cette petite règle vous permettra de garder votre film bien                                           cohérent et d'éviter de vous disperser.

 

Règle numéro 3 : Il ne peut y avoir qu'un seul évènement hors du commun au cours du film, souvent pour déclencher l’histoire,                                       autrement la vraisemblance de l’histoire et remise en cause. Trop de coïncidences rendent l'histoire moins                                           crédible. Lorsqu'un événement externe résout l'histoire de manière inattendue, on appelle ceci unDeus Ex                                           Machina, c'est-à-dire une sorte d'intervention divine qui sauve le héros au moment où tout semblait perdu. A titre                                 d'exemple, on peut citer le Seigneur des anneaux, où des grands Aigles viennent sauver Frodon.                                                           Ceci est généralement à éviter.

 

Structure générale d'un film

Celle-ci ressemble fortement à celle d’un roman. Tout d'abord un film est structuré autour de nœuds dramatiques. Il s’agit de moments où l’émotion est la plus forte, les enjeux les plus importants. On appelle ça l’intensité dramatique. Pour faire simple, qu'il s'agisse d'un film d'action ou d'un drame, l'intensité dramatique est sensée représenter le rythme cardiaque de vos spectateurs ! Voici maintenant de manière schématique la structure suivie dans presque tous les films :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Explication du schéma :

 

  • Un film commence par une scène d’exposition, elle sert à planter le décor et présenter les personnages, on voit le héros dans sa vie quotidienne. On dit qu'il est en situation "d’équilibre".

  • Elément perturbateur : un évènement va sortir le héros de cet état de paix (exemple: un méchant psychopathe tue sa femme), c’est le premier nœud dramatique. Dès lors, le but du héros sera de retrouver un état d’équilibre (il doit se venger).

  • Cette quête va entrainer des péripéties, évènements, etc. Celles-ci peuvent être ponctuées de nœuds dramatiques secondaires, qui sont des revirements de situation au milieu du film, ou encore des révélations (le tueur était en fait son frère !).

  • Dans la formule hollywoodienne, le film progresse ainsi jusqu’au climax, c’est le nœud où l’intensité est maximale (le méchant frère s’apprête à fusiller le héros qui est suspendu par une liane qui commence à céder au dessus d’un précipice de 200 mètres au fond duquel se trouve un torrent infesté par des crocodiles !).

  • Puis vient la résolution, par laquelle le héros atteint le but qu'il s'était fixé (le héros fait un triple salto arrière et tranche la gorge du méchant !)

  • Une scène de conclusion permet de montrer le héros qui a retrouvé sa situation d’équilibre.

 

Cet exemple est bien sûr volontairement caricatural pour vous permettre de bien identifier ces étapes ! 

Par ailleurs, une des recettes de cuisine pour terminer un film et de finir par la même image que celle du début, c'est-à-dire montrer explicitement dans la scène de conclusion que le héros a retrouvé sa situation initiale et que la vie peut reprendre son cours. cette technique produit une forte impression sur le spectateur, elle donne l’impression que le film est complet et bien ficelé. De nombreux films exploitent cette astuce, notamment Forrest Gump. Cette technique est un peu artificelle quoi-que assez efficace.

La prochaine fois que vous verrez un film, amusez-vous à détecter l'élément perturbateur, les noeuds dramatiques, le climax, et la fameuse "astuce Forrest Gump". C'est un très bon exercice pour bien assimiler ces notions, et de plus c'est amusant de comprendre la structure qui soutient un film, on a l'impression de découvrir la partie immergée de l'iceberg ! Vous verrez alors que 90% des films suivent cette construction à la lettre, quel que soit le genre (drame, comédie, action, etc.).

 

 

Le court-métrage

Dans le cas particulier d’un court-métrage, la structure est strictement la même, tout est simplement condensé. En particulier, les noeuds dramatiques intermédiaires sont généralement absents pour aller directement à l'essentiel. La majorité des court-métrages fonctionnent sur le principe de la chute, un peu comme une blague :

 

  • l'exposition : dans une blague, il s'agit de la phrase "Un français, un américain et un anglais entrent dans un bar...". Pour un court-métrage, il s'agit de présenter en quelques secondes vos personnages et la situation dans laquelle ils se trouvent.

  • Le développement : la situation initiale évolue de manière progressive en crescendo (dans une blague : "l'anglais commence par faire ceci, l'américain continue en faisant cela..."). Dans un court-métrage, il s'agit de développer le concept initial et de le pousser à son paroxysme.

  • La chute : il s'agit d'un retournement de situation qui permet de conclure l'histoire (dans une blague : "et quant au français, ...!!!"). Certains court-métrages parmi les plus drôles parviennent même à introduire une deuxième contre-chute alors qu’on pense que le film est fini.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà, rappellez-vous qu'il s'agit d'un structure suggérée mais en aucun cas obligatoire. Cartains excellents court-métrages ne suivent pas ce schéma et n'ont pas du tout de chute par exemple.

 

 

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