
Les différentes étapes pour le montage vidéo
L’acquisition
Dans un premier temps, capturez (ou importez) l’ensemble de vos bandes sur votre disque dur. A noter : si les rushs son enregistrées sur une caméra DV ou sur un caméscope, la station de montage choisie devra être forcément être équipée d'un port firewire (implémenté sur la carte mère ou sur une carte annexe).
Le dérushage
Avant de monter, il est important de dérusher, c'est-à-dire de visionner l’ensemble de ses prises. Cette opération peut prendre du temps, mais elle est fondamentale. On utilise généralement une feuille sur laquelle on précise : scène 2/ prise1/ TC (time code) in : 01.12.45.00/ TC out : 01.14.32.00 / scène: Bateau qui passe au loin, joli plan/ son : sirène de bateau Ne jamais condamner une scène « inutile », elle pourra servir comme plan de coupe. Une fois le dérushage terminé, c’est le moment de chercher des musiques, photos…qui serviront à illustrer le montage, notamment lors de banc-titre. Un banc titre est un zoom sur un document, une photo ou une carte. Ex : zoom, sur une région d’une mappemonde pour mieux situer la scène.
Attention : si le projet filmé est destiné à une diffusion sur un espace public, les droits de propriété (musique, photos…) doivent être respectés.
Le montage
Il s’agit ici de mettre dans l’ordre, avec rythme, les différentes scènes tournées. Grâce au logiciel de montage, vous allez coller bout à bout les passages qui vous intéressent, le plus souvent de manière chronologique avec parfois certains flash-back.
Ex : retours en images sur l’enfance d’un personnage.
Les types de montage
Le montage cut, le plus courant : les plans sont collés les uns autres sans transition.
Le montage raccord : les scènes s’enchainent reliées par un élément qui sert de « raccord ». Il sera sonore, ou visuel.
Ex : Sc 1, on voit un homme qui marche et on entend ses pas.
Sc 2 : on entend toujours les pas, mais cette fois-ci on est derrière une porte fermée.
Le montage en fondus :
Fondu enchainé, le mixage des images entraîne une superposition de la dernière image d’un plan et de la première du plan suivant. Ex : une succession de photos d’enfance.
Fondu au noir : la dernière image du plan disparaît pour laisser place à un écran noir. On utilise ce plan quand il y a une vraie cassure (chronologique ou géographique) dans le discours. Ce fondu permet aussi de mettre des écritures en blanc qui peuvent annoncer un événement. Ex : 10 ans plus tard…
Les plans de coupe sont très utiles pour illustrer une interview. Ex : un alpiniste raconte son ascension et parle d’un mur très dangereux, son propos est illustré par des images de rochers concernés.
Un conseil :
- il est important de regarder « avec un autre œil » un film ou un documentaire qui nous a plu, afin de s’inspirer des effets de montage réussis.
- Pour garder le rythme : pas de plans trop long, ni trop court. 10 secondes est une bonne moyenne à alterner avec des plans un peu plus longs et un peu plus courts.
- Les effets proposés par les logiciels sont nombreux mais doivent être utilisés avec parcimonie. Les mosaïques et autres spirales donnent un coté « amateur » au film !
- Le ralenti associé à une musique est très « romantique » ! Des effets comme « le rotoscoping » peuvent créer de la magie dans le film.
Le mixage, bruitage et musique
La « piste son » est séparée de l’image mais parfois pour des raisons de facilité, on monte image et son en même temps. Quand on coupe l’image, on coupe le son au même endroit. Le montage de la piste son, peut se faire en cut comme pour les images ou alors, en fondu.
Astuce : faire débuter le son avant l’image donne de la fluidité au discours. Le bruitage permet de rajouter des sons que l’on n’a pas pu bien enregistrer au tournage.
Ex : cris de mouettes, bruits de pas, des rires…Attention à ne pas en abuser ! Le choix de la musique est primordial, il renforce l’émotion.
Le générique
Une fois le film monté, il faut lui créer un générique de début et de fin.
- Le générique de début : généralement composé d’une musique, il peut être composé d’une succession d’images, d’extraits du film ou de panneaux dessinés. Il donne le titre et les noms des principaux protagonistes.
- Le générique de fin : il cite tous les intervenants du film, acteurs, techniciens, les différents crédits (photos, sons), les différents partenaires (Régions, sponsors, CNC…).
De nombreux réalisateurs utilisent la dernière image figée du film comme support au générique.
Astuce : un bon bêtisier du film peut inciter les spectateurs à rester jusqu’à la fin du
générique.